Louis nous fait le plaisir de partager l’expérience du raid au mont Saint-Michel début août:
Arrivés le jeudi en fin d’après midi après 800km.. Heureusement il y avait encore une place au ponton visiteurs du port du Hérel .
Diner à la pizzeria du port.. et nuit calme à bord. Hughes et son fils Lucas viennent nous voir le matin sur le quai et nous invitent à un petit déjeuner familial chez lui ! je reconnais bien là l’accueil des « gens du nord » (vu du sud Ouest…), enfin des Normands. Sens de l’accueil que j’avais déjà vu à Régnéville il y a quelques années.
Le bateau armé, les coffres pleins, le soleil haut, nous quittons le port et flirtons avec l’idée d’aller à Cancale au moteur. Mais nous trouvons du vent et c’est au portant d’un seul bord que nous allons jusqu’à Cancale, sur la plage devant Port-mer.
De temps en temps passent dans le ciel les Piper et autres Halifax ( à confirmer auprès d’Hugues)) des commémorations du débarquement
Nous beachons, la marée baisse encore pendant une heure. Nous avons le temps de faire un petit tour sur le sentier des douaniers vers la plage de Port Pican.
Glace et bière sur place et vu l’heure, la marée, nous décidons de filer sur le mont St Michel, vent AR.
Sur Glisse et Ride (le scarab) nous lançons le spi… c’est une première avec mes mâts non haubanés.
Cela marche, et avec les courants nous arrivons au nord du mont. Un mascaret assez puissant nous chahute, mais nous passons au moteur et allons nous ancrer vers la passerelle avec la fin de la marée montante.
Après un court apéritif, nous faisons une sortie pédestre dans la vase jusqu’au mont, on monte sur les chemins de ronde, mais c’est la nuit.
Retour dans les bateaux pour une nuit étoilée magique sous le gardiennage de Saint Michel, pourfendeur du démon… Cela marche bien, nous n’avons pas été attaqué pendant la nuit.
Nous profitons de la marée descendante pour quitter le Mont, et le courant nous entraine vers le nord.. Au moins 4 nd de courant et autant de vent.. à ce rythme nous filons vers Cancale. Hugues connaissant le coin longe la côte jusqu’à Granville avant de virer vers Chausey avec le courant… moi plus naïf je vise directement Chausey et lute en final contre le courant pour retrouver Hugues qui nous attendait devant un dédale de cailloux aussi magnifiques que peu inspirants pour les coques… nous entrons donc dans ce labyrinthe de rochers, de plages, de bateaux ancrés… jusqu’à une petite plage sur les ilots Aneret.
La marée baisse encore pendant quelques heures. Ce qui nous laisse le temps d’un cours avec application pratique de pèche à pieds, de crabe, homard, praire et autres coquillages.
Bon cela ne nous a pas empêché de saucissonner, de vider une partie des cubis de rosé, de resserrer quelques boulons et de retendre filets et drisses.
Nous repartons avec la fin de la marée montante, pour aller nous mettre à couple sur une bouée entre « grand ile » et « les épiettes » dans le « sound de Chausey ». Débarquement en padle à deux… (expérience à essayer…. mais disons délicate) et diner au restaurant. Il y a pas mal de courant pour rentrer, mais nous y arrivons.
Départ après le petit déjeuner. Le courant aide à nous trainer à 5-6 nd vers Granville. Spi à tribord, à babord… mer plate, soleil chaud. Nous arrivons vers 13h au port, on sort le bateau, et Hughes nous amène encore une fois chez lui pour un déjeuner bien apprécié !
Retour, autoroute… Je pose le bateau à Lacanau et nous filons vers Toulouse.. couchés à 2 heures du matin..
Promis nous reviendrons ! Autant pour le plan d’eau que pour ses marins !